Comprendre les huiles essentielles

L’aromathérapie utilise les extraits aromatiques des plantes, les fameuses huiles essentielles, à des fins médicales. C’est une branche de la phytothérapie. Il est important de toujours avoir en tête que même si les huiles essentielles sont des produits naturels, elles sont très concentrées et donc très puissantes  !
En effet, si les huiles essentielles peuvent véritablement soulager, elles peuvent aussi être dangereuses si on ne les utilise pas correctement. Il est donc nécessaire d’avoir un minimum de connaissances et de toujours respecter les indications avant de les utiliser.

QU’EST-CE QU’UNE HUILE ESSENTIELLE

Une huile essentielle est un extrait végétal, mais un extrait végétal hyper concentré ! Les huiles essentielles Olypur sont obtenues soit par distillation à la vapeur d’eau, soit par pressage à froid des écorces d’agrumes.

• La distillation à la vapeur d’eau : pour obtenir une huile essentielle, on va placer les feuilles, le fruit, les graines… d’ un végétal (ou parfois le végétal entier) dans une grande cuve avec de l’eau, que l’on va chauffer. De la vapeur d’eau va alors se générer. Cette vapeur d’eau va extraire et véhiculer les molécules aromatiques du végétal à travers tout un ensemble de tuyaux et de serpentins. Ces derniers vont alors refroidir la vapeur qui, une fois refroidie, va redonner de l’eau concentrée en huile essentielle. On va alors laisser décanter ce liquide jusqu’à l’obtention d’une phase huileuse, l’huile essentielle.
• Le pressage à froid des écorces d’agrumes : les écorces des agrumes sont pressées mécaniquement et sans être chauffées. Ainsi, toutes les molécules aromatiques sont conservées. 

Ces molécules aromatiques, parce que très concentrées, sont très puissantes et agissent rapidement. Comment et dans quel cas les utiliser ?

ACCOMPAGNEMENT DES HUILES ESSENTIELLES

Les huiles essentielles sont très intéressantes car elles peuvent agir à la fois sur le plan physique mais aussi sur le plan psychologique.

Sur le plan physique, les huiles essentielles vont aider pour :

• Des infections qu’elles soient bactériennes, virales, fongiques…
• Des problèmes ORL (rhume, grippe, angine, otite…)
• Des douleurs articulaires et musculaires (coups, crampes, tendinites, rhumatismes, arthrose, arthrite…)
• Des problèmes digestifs : ballonnements, spasmes, diarrhées, constipation…
• Des problèmes cutanés : eczéma, psoriasis, crevasses, brûlures, vergetures, cicatrices, aphtes…
• Des troubles circulatoires : jambes lourdes, varices, hématomes, hyper ou hypotension artérielle
• Des problèmes neurologiques
• Des problèmes urologiques
• Des problèmes de fatigue générale, nerveuse. 

•  l’anxiété, le stress
• la morosité,
• les chocs émotionnels,
• les insomnies,
• le trac,
• la dévalorisation de soi ,
• les difficultés de concentration

Les huiles essentielles peuvent donc aider dans différentes situations. Elles peuvent aussi agir en prévention. Mais en aucun cas, l’utilisation des huiles essentielles ne saurait remplacer un diagnostic médical. Elles sont là pour aider.

COMMENT UTILISER LES HUILES ESSENTIELLES

Les huiles essentielles ne sont miscibles que dans un corps gras, comme par exemple une huile végétale. Une huile essentielle absorbée sur un sucre ou dans une cuillère de miel ne sera pas diluée, puisque ni le sucre, ni le miel ne sont des corps gras.

Les voies d’application :

• La voie cutanée : c’est la plus facile d’utilisation et la moins risquée. C’est celle que l’on va privilégier chez les enfants. C’est la voie la plus adaptée, lorsque l’on souhaite une action de façon générale, locale et surtout de façon diffuse. L’action va se faire sur la longueur de la journée. L’action est diffuse et de façon plus ou moins lente en fonction de la dilution.
• La voie orale : l’action est plus rapide. On l’utilisera uniquement pour les adultes et les enfants de plus de 10 ans. Elle agit d’un point de vue surtout digestif et un peu d’un point de vue systémique c’est à dire général (moins que par voie cutanée). Les doses recommandées sont une goutte d’huile essentielle maxi par tranche de 10kgs à répartir plusieurs fois dans la journée. Pour les enfants de plus de 10 ans, une goutte d’huile essentielle maxi par tranche de 20kgs à répartir plusieurs fois dans la journée.
• La voie olfactive : elle peut se faire soit par olfaction directe au-dessus du flacon, soit sur un mouchoir, ou avec un diffuseur d’huiles essentielles. En olfaction, l’huile essentielle va passer des voies aériennes vers les poumons. L’action est très rapide, mais courte dans le temps. On évitera cette voie d’application pour les huiles essentielles riches en cétones qui sont neurotoxiques.
• La voie rectale : l’action sera rapide, systémique et pulmonaire. On utilise des dilutions très faibles par cette voie-là, 1 à 2% pour les enfants, 5% grand maximum pour les adultes.
• La voie vaginale : elle n’a un intérêt que pour les actions gynécologiques et on diluera à 3% grand maximum.

LES DANGERS DES HUILES ESSENTIELLES

Les huiles essentielles sont donc très concentrées et donc très puissantes. Et qui dit puissant, dit aussi potentiellement dangereux ! Il est donc nécessaire d’avoir un minimum de connaissances et de respecter les indications pour utiliser une huile essentielle en toute sécurité.

Les huiles essentielles peuvent être :

• Dermocaustiques, c’est-à-dire brûler gravement la peau et encore plus les muqueuses. Les molécules responsables de ces brûlures sont le carvacrol et les aldéhydes aromatiques. On les trouve notamment dans les huiles essentielles Thym à thymol, sarriette, origan, lemongrass, basilic, citron, romarin à cinéole, verveine exotique… 

Il est donc indispensable de toujours les diluer dans un corps gras avant de les appliquer.

• Irritantes cutanées et respiratoires : certaines huiles essentielles peuvent provoquer une irritation de la peau, des sensations de chaleur ou des démangeaisons. Il est donc important de toujours les diluer dans une huile végétale.
• Neurotoxiques c’est à dire provoquer des problèmes cérébraux tels que maux de tête, nausées, convulsions ! Les molécules responsables de cette neurotoxicité sont principalement les cétones monoterpéniques comme la menthone, le camphre, la carvone, la verbénone, le 1,8 cinéole, l’alpha et alpha-terpinène, le béta-pinène… On les retrouve notamment dans les huiles essentielles de menthe, aneth, curcuma, eucalyptus globulus, les lavandes, romarin sauge, thym à thymol… Mais là encore, si les doses et durées de traitement sont respectées, les risques de neurotoxicité sont faibles. On évitera également la voie orale pour les huiles neurotoxiques. Les personnes fragiles, épileptiques, les femmes enceintes et allaitant, les enfants n’utiliseront pas ces huiles essentielles sans un avis médical.
• Hépatotoxiques et altérer les cellules du foie et entrainer son dysfonctionnement. Les molécules responsables de cette hépatotoxicité sont surtout les phénols comme le carvacrol, l’eugénol ou le thymol. On les retrouve dans les huiles essentielles de thym, clou de girofle, cannelle, origan, sarriette… Là aussi il est important de respecter les précautions d’utilisation. Les personnes souffrant de pathologies hépatiques n’utiliseront pas ces catégories d’huiles essentielles.
• Néphrotoxiques : dans ce cas, ce sont les reins qui sont touchés. C’est l’intoxication la plus rare. Les molécules responsables de cette néphrotoxicité sont les monoterpènes notamment l’alpha-pinène. Rassurez-vous, des dommages ne pourraient être causés au niveau des reins seulement si ces molécules sont assimilées sur de longues périodes. On les retrouve dans les huiles essentielles de menthe poivrée, aneth, pin sylvestre, pin douglas, cyprès de Provence…
• Photos sensibilisantes et provoquer au soleil, des tâches indélébiles. Ce sont les molécules aromatiques coumarines les responsables ! Elles se retrouvent dans les huiles essentielles obtenues par pressage d’écorces d’agrumes et sans distillation. Il sera donc préférable d’attendre 24H avant de s’exposer au soleil après une application d’huiles essentielles contenant des coumarines. On retrouve cette molécule dans les huiles essentielles d’agrumes (citron, mandarine, pamplemousse, orange douce), mais aussi dans les huiles essentielles de bergamote, camomille matricaire, cannelle, fenouil, verveine odorante…
• Abortives, c’est pourquoi il est fortement recommandé pour les femmes enceintes de demander conseil à leur médecin avant d’utiliser une huile essentielle.

Un petit mot concernant les allergies

Les allergies sont possibles avec n’importe quelle huile essentielle au même titre que n’importe quelle substance naturelle ou artificielle. Le test du pli du coude permet de vérifier s’il y a une réaction spontanée, mais ne permet pas de prévoir une réaction sur un plus long terme. Il est important d’effectuer des périodes de pauses lors d’un traitement prolongé.

LES REGLES A RESPECTER POUR L’UTILISATION DES HUILES ESSENTIELLES

Pour une bonne utilisation des huiles essentielles et en toute sécurité, il est déjà primordial de tenir compte de l’âge de la personne. En effet, les précautions ne sont pas les mêmes selon si l’on est un nourrisson (toujours avec avis médical), un enfant ou une personne âgée. Il faut également s’assurer de ne pas être enceinte. La voie d’utilisation est aussi très importante (voir les différentes voies d’administrations précédemment). 

• Avis médical : en cas de doute sur l’utilisation d’une huile essentielle, de problèmes sérieux, ou si vous prenez des médicaments en même temps, un avis médical auprès d’un médecin ou pharmacien est vivement conseillé. En aucun cas Olypur ne serait se substituer à une prescription d’un médecin, lui seul étant capable d’établir un diagnostic. Les huiles essentielles sont très efficaces, mais sont là pour accompagner.
• Dilution/durée de traitement : il est recommandé de toujours utiliser les huiles essentielles diluées dans un corps gras, une huile végétale par exemple, mais certainement pas sur un sucre, dans du miel, de l’eau ou de l’Aloé-Véra. Avec ce genre de support, les huiles essentielles sont absorbées progressivement mais pures ! L’estomac risque alors de mal supporter et cela pourrait provoquer des indigestions. Le mieux est de diluer les huiles essentielles dans une huile végétale. Certaines huiles végétales pourront même renforcer les actions des huiles essentielles. 

Il est également très important de respecter les prises de certaines huiles essentielles sur une durée courte.

• Les personnes fragiles : les femmes enceintes ou allaitant, les enfants de moins de 6 ans, les personnes épileptiques, asthmatiques, sous anticoagulants, souffrant de pathologies oestrogéno-dépendantes ayant des antécédents de convulsions fébriles, ou un terrain allergique connu, demanderont toujours l’avis d’un professionnel de santé avant toute utilisation d’huiles essentielles.
• Eviter le contact avec les yeux, le nez, l’oreille et les zones ano-génitales. En cas de contact avec les yeux, rincer pendant 5 minutes à l’eau courante puis appliquer une huile végétale. En cas d’application accidentelle sur les autres parties du corps, adoucir avec de l’huile végétale d’amande douce. En cas d’absorption accidentelle d’une grande quantité d’huile essentielle (un demi ml ou plus), ingérer rapidement une huile végétale douce comme une huile d’olive ou de tournesol, et prendre contact avec un médecin et/ou un centre antipoison.  
• Conservation des huiles essentielles : toutes les huiles Olypur sont livrées dans des flacons en verre ambré pour les protéger de la lumière. Car pour conserver les huiles essentielles dans les meilleures conditions, il faut qu’elles soient à l’abri de la lumière et éviter les gros écarts de température. Tenir hors de portée des enfants.